introduction

La notion de combinatoire prend racine dans le mot « combiner » qui renvoie à l’idée de réunir des choses et de les intégrer autre part. Selon le CNRTL, l’étymologie de « combiner » provient du latin « combinare », constitué de « cum » qui signifie « avec » et « bini », qui signifie « deux ». En somme, il s’agit « d’unir deux choses ensemble ».

La combinatoire puise également dans le domaine des mathématiques, elle touche à une forme d’ordonnancement, de dénombrement, de potentialité, de probabilités et comme l’exprime Étienne Souriau, c’est « cette discipline mathématique qui étudie numériquement les divers arrangements, permutations et combinaisons que peuvent offrir un certain nombre d’objets¹ ».
De plus, nous pouvons retrouver parmi les synonymes de « combiner », l’association, l’assemblage, la réunion, la composition et le tissage.

En ce qui concerne la notion de graphisme, Annick Lantenois la définit comme étant peut être « […] le traitement formel des informations et des savoirs. Le designer graphique est alors un médiateur qui agit sur les conditions de réception et d’appropriation des informations et des savoirs qu’il met en forme² ».

Dans le graphisme, il est donc question de donner forme et de mettre en forme, selon du texte, de l’image et de la couleur. Cela dans le but de transmettre et de rendre accessible des informations au public.
Le graphiste a la possibilité d’adopter une posture personnelle, liée à ses propres envies ou d’adopter une posture de tiers neutre au service d’un message.

Dire que « La combinatoire compose le graphisme », c’est soumettre l’hypothèse que la première serait l’un des composants du second mais aussi l’un des moyens lui permettant de s’ouvrir à de nouvelles formes, d‘évoluer, de se transformer donc d’être enrichi.

Pour montrer cela, nous verrons comment la combinatoire peut être une forme de créativité et d’inventivité mais aussi une forme de limitation.

¹Étienne Souriau, Vocabulaire d’esthétique, 1990.
²Annick Lantenois, Le vertige du funambule : le design graphique, entre économie et morale, éditions B42, 2013.